
La différence entre externalisation et la sous traitance
Dans le monde des affaires, la recherche d’efficacité et de réduction des coûts a donné naissance à deux pratiques majeures : la sous-traitance et l’externalisation, aussi appelée BPO (Business Process Outsourcing). Ces deux concepts impliquent de confier à un tiers l’exécution d’une mission ou d’un processus, mais ils ne recouvrent pas exactement la même réalité.
La sous-traitance vise souvent des tâches ponctuelles ou techniques, tandis que le BPO se concentre sur la gestion complète d’une fonction d’entreprise. Comprendre leurs différences est essentiel pour choisir la stratégie la plus adaptée aux objectifs, aux contraintes et au budget d’une organisation.
La sous-traitance : définition, formes et fonctionnement
La sous-traitance consiste à confier à un prestataire externe l’exécution d’une mission précise, souvent dans le cadre d’un contrat limité dans le temps ou à un projet spécifique. Cette pratique est très répandue dans l’industrie, le bâtiment, l’informatique, le service client ou encore la communication, et permet à l’entreprise donneuse d’ordre de bénéficier d’un savoir-faire ou de ressources matérielles qu’elle ne possède pas en interne.
On distingue plusieurs types de sous-traitance :
- Sous-traitance industrielle : fabrication d’une pièce, d’un composant ou d’un produit fini.
- Sous-traitance de services : prestations comme le nettoyage, la sécurité, le graphisme ou la traduction.
- Sous-traitance spécialisée : tâches techniques demandant une expertise pointue, par exemple en ingénierie ou développement logiciel.
- Sous-traitance informatique : développement de logiciels, création de sites web, maintenance.
- Sous-traitance du service client : gestion d’appels entrants, assistance technique, support après-vente.
- Sous-traitance de capacité : renfort temporaire de production en cas de pic d’activité.
La durée des contrats varie fortement : certaines missions ne durent que quelques jours, tandis que d’autres peuvent s’étendre sur plusieurs années si elles répondent à un besoin récurrent. Dans le domaine informatique, une mission ponctuelle peut durer 2 à 6 semaines, tandis qu’une maintenance ou un support technique peuvent être assurés sur 6 à 12 mois. Dans le service client, les contrats sont souvent mensuels ou annuels, avec renouvellement automatique.
Les prix dépendent du type de prestation, du niveau de compétence requis et du pays où se trouve le prestataire. En France, un développeur freelance coûte souvent entre 350 € et 750 € par jour, un agent service client entre 25 et 35 €/heure. À Madagascar, un développeur coûte en moyenne 100 € à 150 € par jour, et un agent service client francophone environ 9,5 €/heure. La différence représente souvent une économie de 60 % à 80 % sur les coûts totaux, charges incluses.
L’un des principaux avantages de la sous-traitance est sa flexibilité : l’entreprise peut faire appel à un prestataire uniquement lorsque cela est nécessaire, sans supporter les coûts fixes liés à un recrutement interne. En revanche, elle doit veiller à la qualité du travail livré et à la bonne coordination entre les équipes internes et externes. De plus, la sous-traitance reste centrée sur une tâche précise plutôt que sur un processus global, ce qui la différencie du BPO.
Le BPO : définition, domaines et fonctionnement
Le BPO (Business Process Outsourcing) consiste à externaliser non pas une tâche isolée, mais un processus métier complet à un prestataire spécialisé. Contrairement à la sous-traitance, qui vise une mission précise et ponctuelle, le BPO implique la prise en charge d’une fonction entière de l’entreprise, de manière continue et souvent sur le long terme. L’objectif est double : réduire les coûts et optimiser la performance grâce à l’expertise et aux infrastructures du prestataire.
Le BPO est généralement une relation B2B (business to business), mettant en lien des entreprises et des prestataires capables de couvrir de larges périmètres d’activité. Il est souvent encadré par un contrat d’engagement qui fixe les objectifs, les volumes, les délais et les niveaux de service attendus (SLA). Ce type de contrat assure la stabilité de la collaboration et la qualité des prestations dans le temps.
Les domaines concernés par le BPO sont variés :
- Service client externalisé : gestion d’appels entrants et sortants, assistance technique, chat en ligne, email support.
- Back-office administratif : saisie de données, gestion documentaire, facturation, comptabilité.
- BPO informatique : gestion d’applications, support technique, hébergement et maintenance.
- Ressources humaines externalisées : paie, gestion des candidatures, suivi du personnel.
- Marketing digital externalisé : campagnes publicitaires, gestion de réseaux sociaux, SEO.
La durée des contrats BPO est généralement moyenne à longue : de 6 mois à plusieurs années, car la mise en place d’un processus externalisé demande une intégration complète avec les outils et procédures internes du client. Par exemple, un service client externalisé peut être opéré en continu pendant 3 à 5 ans avec un prestataire unique, ce qui garantit stabilité et qualité.
Les prix varient en fonction de la complexité du processus et de la localisation :
- En France, un service client externalisé coûte en moyenne 25 € à 35 €/heure par agent, et un service de saisie ou de back-office entre 20 € et 30 €/heure.
- À Madagascar, les tarifs sont beaucoup plus compétitifs : environ 9,5 €/heure pour un service client francophone et 10,5 €/heure pour un bilingue, soit environ 1 470 € à 1 620 € par mois par agent. Les prestations de back-office sont souvent facturées à partir de 6 €/heure, avec une qualité conforme aux standards francophones.
La différence de coûts entre France et Madagascar représente souvent 60 % à 70 % d’économies. Par ailleurs, le décalage horaire réduit (1 à 2 heures selon la saison) et la francophonie facilitent la communication et la continuité de service.
Le BPO offre un avantage stratégique majeur : il permet à l’entreprise cliente de se concentrer sur son cœur de métier tout en confiant des processus entiers à un partenaire expert, qui met à disposition ses équipes, ses outils et ses méthodes éprouvées. Contrairement à la sous-traitance, il s’agit d’un engagement plus profond et structuré, qui transforme l’organisation et peut devenir un véritable levier de croissance.
Gethumancall s’inscrit pleinement dans cette logique : l’entreprise propose du BPO sur mesure, adapté aux besoins spécifiques de chaque client, avec une organisation et un suivi personnalisés. Chaque collaboration débute par un contrat d’engagement initial de 3 mois, garantissant la mise en place optimale du service avant de passer à un partenariat à plus long terme.
Conclusion comparative : Sous-traitance vs BPO
La sous-traitance et le BPO sont deux stratégies d’externalisation qui répondent à des besoins différents.
La sous-traitance est idéale pour des missions ponctuelles, techniques ou limitées dans le temps, avec un engagement souple et des coûts ajustés au projet. Elle permet de renforcer temporairement ses capacités sans alourdir la structure interne.
Le BPO, lui, s’adresse plutôt aux entreprises cherchant à déléguer une fonction complète sur le long terme, avec un contrat d’engagement et une intégration profonde dans l’organisation. C’est une solution stratégique qui peut transformer la manière dont une entreprise opère au quotidien, en apportant régularité, continuité et optimisation.
En résumé : la sous-traitance, c’est “acheter du savoir-faire ponctuel” ; le BPO, c’est “confier une partie de son entreprise”.
En pratique : une entreprise peut commencer par de la sous-traitance pour tester un prestataire, puis évoluer vers un contrat BPO pour consolider la collaboration sur le long terme.
Gethumancall, par exemple, propose du BPO sur mesure uniquement avec un contrat initial de 3 mois, garantissant un démarrage maîtrisé avant d’étendre la durée et la portée du partenariat.